Le rapport de la mission Olivennes
SM remarque sur un mode ironique que les conclusions de la mission sur Le Développement et la protection des œuvres culturelles sur les nouveaux réseaux ont le bon goût d'être parfaitement alignées sur les intérêts de son responsable, Denis Olivennes, président de la Fnac. Ayant déjà remarqué chez lui cette propension à ignorer ce qui ne l'arrange pas, je ne suis que modérément surpris. Sous cet angle, cela vaut peut-être la peine de montrer à quel point ce rapport se couvre de ridicule par son ignorance des contraintes techniques et repose sur un a priori jamais démontré sur les conséquences du téléchargement.
Avant de commencer, je ne peux résister à l'envie perfide de souligner l'amateurisme de la typographie du rapport, en particulier de son sommaire (titres soulignés et en petites capitales - non accentuées, il ne faut pas trop en demander) et de ses titres. Le formatage par défaut de Word est ignoble, mais a un avantage : il signale très clairement les personnes qui n'ont pas encore compris qu'utiliser un logiciel, ça s'apprend.
Composition de la commission
Commenter la composition de la commission est un exercice périlleux. Je vais donc essayer d'aller au plus court. Le choix de Denis Olivennes, dont on connaît les positions tranchées en la matière, revient à anticiper les conclusions du rapport. J'ai peut-être eu tort de lui jeter si vite la pierre, ceci dit. En effet, la lettre de mission elle-même part du principe que le téléchargement illégal pose un grave problème (assertion répandue, mais qui reste à prouver), et lui demande de donner les bases d'un accord pour la mise en place d'une offre légale attractive et la dissuasion du téléchargement illégal. Il est cependant significatif que dans l'équilibre du rapport, l'ordre (et l'importance donnée) des deux éléments ait été interverti.
Pour l'assister, on trouve Olivier Bomsel, professeur à l'École des Mines de Paris dans le cadre du Cerna (Centre d'économie industrielle). À lire son CV, j'ai du mal à savoir de quoi il retourne. Olivier Bomsel publie certainement beaucoup en quantité, mais peu dans des revues internationales à comité de lecture, et pas dans les revues de premier plan en économie industrielle, où pourtant ses thèmes de recherche sont à la mode. Il va falloir que je me plonge un jour dans ses travaux, dont les thèmes m'intéressent pour pouvoir en juger. Il est en outre actif sur les marchés concernés en tant que producteur de cinéma et de télévision. Je dois bien dire que ce dernier élément m'inspire quelques réserves.
On trouve également une Conseillère d'État, Isabelle Falque-Pierrotin, et Pascal Faure, vice-président du Conseil général des Technologies de l'Information, un organe du Ministère des finances et de l'industrie, sur lesquels je n'ai rien d'utile à dire.
Introduction
J'ai cru comprendre que pour ce type de rapport, l'introduction avait la réputation d'être la seule partie lue par le destinataire. Il est donc intéressant de la lire avec attention.
Le destinataire a dû d'ailleurs apprécier : le premier paragraphe reprend pratiquement mot pour mot la lettre de mission. Cette technique est connue de tous les étudiants du monde voulant s'attirer les bonnes grâces de leur enseignant, qui trouve une telle accroche excellent (logique, puisque c'est l'enseignant lui-même qui en a eu l'idée). Je passe sur le blabla du second paragraphe pour m'intéresser à la suite, qui enchaîne un constat vrai, les restrictions liées au DRM restreignent l'intérêt du téléchargement légal, et un enchaînement de pétitions de principe.
Détaillons : le téléchargement illégal détruit de la valeur (ce n'est pas ce à quoi conclut cette étude qui malgré son retentissement, a dû échapper aux membres de la commission); cette destruction affaiblit la rémunération des créateurs, le financement de la production, l'efficacité économique de la distribution et la diversité culturelle, donc l'identité de la France et de l'Europe sic. Pour moi, cette inflation verbale souligne fort à propos la faiblesse d'un enchaînement de propositions qui part aussi vite dans le décor. En effet, si une chose est sûre sur le téléchargement illégal, c'est qu'il se concentre très majoritairement sur les biens qui font par ailleurs le plus de vente. Les créateurs dont la rémunération est ainsi menacée sont donc d'abord ceux qui reçoivent par ailleurs le plus de droits. Ayant du mal à pleurer sur la perte de revenus de Michel Sardou, je remarque que l'argument de baisse de la diversité culturelle en est nettement affaibli, puisque la myriade d'artistes à faibles vente, peu concernés par le piratage, font plus pour la diversité que les quelques artistes-millionnaires. L'argument de l'efficacité économique de la distribution est lui aussi audacieux : le coût marginal de la distribution d'un morceau de musique étant nul, l'efficacité économique voudrait que le prix de la distribution (je n'ai pas dit du bien) soit lui aussi nul. Reste le plat de résistance, la production, qui finalement est le maillon de la chaîne dont les intérêts sont les plus menacés. Pourquoi ce long recadrage ? Parce qu'il va certainement aider à comprendre les enjeux des recommandations qui suivent, en particulier l'inversion qui est faite, dès la fin de l'introduction, entre les priorités accordées au téléchargement légal et à la lutte contre le téléchargement illégal.
Le piratage numérique en France
Cette partie a pour objectif de faire l'état des lieux du téléchargement illégal en France. Manifestement, les membres de la commission n'étaient pas très attentifs quand on leur a expliqué comment le téléchargement illégal fonctionnait. En effet, on y lit que la plupart des utilisateurs ne font que télécharger, et ne mettent rien à disposition. Cette assertion a une génération de retard sur les logiciel de P2P. Actuellement, le volume de donwload possible dépend de ce que la personne propose en upload, évitant justement un tel problème de passager clandestin massif. Là où je rigole franchement, c'est quand je lis, à la suite d'un paragraphe consacré à l'incontournable (et mort) Napster que
ces supports de la distribution d'offre illégale sur le réseau tendent à diminuer au profit des mises à disposition, tels les newsgroup et les systèmes usenet (p.6)
Rappel : Usenet est un ensemble de newsgroups, et son utilisation pour l'échange de fichiers date de bien avant Napster. Que ces puissants esprits n'en découvrent l'existence qu'aujourd'hui est éclairant sur le degré d'incompétence en la matière.
Cela n'était cependant qu'une aimable mise en bouche. Le paragraphe suivant, « Le piratage a des effets économiques négatifs » me semblait être croustillant. Que nenni ! Ce paragraphe-croupion (9 lignes sur un problème qui est tout sauf résolu) se contente noter la diminution du chiffre d'affaire des maisons de disque. L'auteur du rapport n'a même pas le courage d'affirmer qu'une telle baisse est dûe au téléchargement illégal : la déduction est laissée en exercice au lecteur, et a l'avantage de laisser de côté des explications alternatives, dont la moins intéressante n'est pas leur simple incapacité à servir autre chose que de la soupe à la sauce Star'Ac.
On arrive alors aux outils devant permettre de désinciter au piratage numérique. Là, il faut aller dans les « Considérations techniques » de l'annexe pour savoir de quoi il retourne. Le rapport préconise la mise en place des technologies suivantes :
- Le filtrage d'IP, de port ou de protocole sont envisagés. Le problème est que tout filtrage de ce type est trivialement contournable. En outre, de tels filtrages pèseraient sur les usages légitimes. Pas possible
- Sinon est proposé le filtrage des contenus, à l'aide de tatouages numériques ou d'empreintes numériques. Lisons les limites : il s'agit d'installer des ordinateurs capables de traites des giga-octets de données chaque second à chaque nœud du réseau. Un Google complet à tous les coins de rue, pour repérer la trace de fichiers tatoués, sachant que le rapport précise que les options permettant de modifier les tatouages et de crypter les fichiers échangés sont déjà actives par défaut sur plusieurs logiciels de P2P. Pas possible.
On m'a par ailleurs communiqué la contribution de l'APRIL à la mission Olivennes. La conclusion de ce rapport n'a manifestement pas été entendu par la commission, et c'est bien dommage : les fondamentaux de la technologie numérique fait qu'il n'est 'pas possible' de concevoir une technique d'empreinte de fichier, si complexe fût-elle, qui ne soit pas immédiatement contournable d'une part, et d'autre part les méthodes permettant d'identifier un fichier donné (par exemple savoir s'il s'agit d'un fichier de musique), appliquées aux flux actuels, nécessitent une puissance de calcul qui ne serait atteignable que par un ordinateur quantique.
Bref, à la lecture de l'annexe, il est clair que le rapporteur prend ses fantasmes pour la réalité, et choisit d'ignorer dans ses recommandations des contraintes techniques lourdes. Espère-t-il échapper au ridicule en comptant sur l'incompétence de son commanditaire ? Toujours est-il qu'il recommande d'investir des moyens publics dans des solutions dont on sait d'avance qu'elles seront inopérantes, sauf à capturer quelques pirates attardés, restés deux générations en arrières en termes de logiciels.
Inciter au développement de l'offre légale sur Internet
Heureusement pour ma santé mentale, il y a bien quelques idées (enfin, des évidences) intéressantes dans ce rapport, et c'est dans cette section qu'on les trouve. Essentiellement, il s'agit de deux choses :
- Raccourcir les fenêtres de chronologie des médias, de manière à pouvoir proposer un film en vidéo à la demande (VOD) et en DVD plus rapidement après sa sortie. Les durées actuelles sont en effet bien trop longues au regard du cycle de vie des films, puisqu'il existe très souvent un hiatus important entre la sortie en salles et celle en DVD, et un autre encore plus important entre le pic des ventes d'un DVD et sa diffusion sur des canaux payants (télévision payante ou VOD).
- Créer un portail centralisant l'ensemble des offres disponibles, ce qui n'oblige pas l'internaute à visiter chaque site à la recherche du morceau qu'il veut (et accessoirement lui enlève la tentation de demander à Google s'il n'existe pas en téléchargement gratuit).
Une troisième proposition vise à interdire ou restreindre les DRM qui limitent l'interopérabilité. C'est une proposition à deux tranchants, car elle peut certes rendre plus attractive l'offre légale, mais aussi permettre aux distributeurs de se coordonner plus facilement sur des prix élevés, alors qu'une gamme de prix en fonction de l'usage qui peut être fait du morceau rend cette coordination implicite plus difficile à maintenir. En tout état de cause, on remarquera que sur les trois volets, le rapport propose d'agir sur des éléments sur lesquels le gouvernement a peu de levier, qu'il s'agisse des DRM ou de la coûteuse mise en place d'un portail centralisé (la tarification optimale de l'accès des offreurs à un tel portail est aussi complexe que soumise aux pouvoirs de marché des uns et des autres).
Naturellement, le rapport ne s'arrête pas là, et on trouve, au fil des pages, des remarques fort étonnantes et quelques propositions qui fleurent bon l'idée qu'on n'est jamais si bien servi que par soi-même.
Ainsi, après nous avoir expliqué que le téléchargement illégal avait des effets désastreux sur la fréquentation du cinéma et sur les ventes de DVD, on apprend en revanche que la disponibilité en DVD d'un film n'a aucune influence sur son succès en salle, et que la diffusion en salle alimentait les ventes de DVD et la VOD. Tout cela en s'appuyant sur des « études » que l'auteur du rapport se garde bien d'indiquer. On voit là que les deux assertions sont incohérentes : soit il existe un effet d'entraînement entre les différentes consommations, et il faut se poser la question de l'effet d'entraînement du téléchargement illégal, soit les fameuses études sont bidonnées.
Au rang des mesures de self-dealing, on a la recommandation de passer, avec l'aval de l'UE, la TVA sur les produits culturels à un taux réduit. Non seulement, en ces temps de déficit budgétaire excessif, il n'y a aucune chance que Bruxelle accepte une telle ponction, mais surtout, la promesse qui est faite de répercuter intégralement cette baisse sur les prix au consommateur n'engage que ceux qui y croient : qui donc va aller vérifier que la fnac n'a pas subrepticement empoché une partie de la différence en arguant de coûts plus élevés ?
Je passe donc sur les sanctions : non qu'elles soient inintéressantes, puisqu'elles donnent un pouvoir exorbitant à une autorité représentant des intérêts purement corporatistes, et ce au mépris de la présomption d'innocence, mais comme je l'ai dit plus haut, la détection des infractions éventuelles n'est technologiquement pas fiable, et devrait rapidement conduire à quelques faux positifs spectaculaires (chercheurs échangeant des données, Linuxiens partageant des images de disques). Ce qu'il faut noter dans ce chapitre, c'est essentiellement l'idée que les solutions qui ont la préférence de la commission, à savoir un flicage systématique des échanges par les FAI (par l'intermédiaire des trucbox), ne sont pas rejetées car attentatoires aux libertés, mais parce que les rapporteurs estiment que l'opinion publique n'est pas prête à l'accepter (sous-entendu : elle a tort, et l'acceptera un jour).
En conclusion, on a tous les ingrédients du mauvais rapport : incompétence technique qui conduit à des solutions inappropriées, recommandations irréalisables et une bonne dose de mesures destinées seulement à augmenter les profits des auteurs du rapport.
Publié le vendredi, novembre 23 2007, par Mathieu P. dans la catégorie : Notes de lecture - Lien permanent
Commentaires
dimanche, novembre 25 2007
22:52
Bravo pour cette analyse implacable ! Je m'étonne que cette commission ait poussé la bouffonnerie jusqu'à ne pas citer la moindre étude scientifique à l'appui de ses affirmations péremptoires. A ce sujet, je me demandais où en était l'évaluation de l'impact du téléchargement illégal sur les ventes de CD et de DVD : l'article d'Andersen et Frenz, que j'ai rapidement survolé, ne me paraît pas extrêmement convaincant dans son approche méthodologique (contrôles sur variables observables plutôt qu'approche par variables instrumentales). Existe-t-il dans la littérature des études utilisant des approches économétriques plus solides ? Et quelles sont leurs conclusions ?
— Overzeluslundi, novembre 26 2007
00:19
Il y a aussi cette étude :
— alexandre delaiguewww.unc.edu/~cigar/papers...
lundi, novembre 26 2007
00:47
Liebowitz est probablement l'observateur-acteur le plus documenté sur ces travaux. Voir sa page : www.utdallas.edu/~liebowi...
— éconoclaste-smPour ce qu'on dit des études sur le téléchargement, la seule conclusion que quelqu'un d'honnête puisse faire, c'est qu'on ne sait pas, avec un léger biais vers la baisse des ventes. Parce que globalement, aucune étude n'est méthodologiquement parfaitement clean.
Mais avec les pitreries d'Olivennes, on est bien loin de ce genre de discussions. On devrait débattre comme le font Liebowitz et ses détracteurs. Mais non, on doit d'abord démonter les arguments d'un bonhomme incarnant sans aucune espèce de retenue le conflit d'intérêt. Ca laisse du temps aux marchands de soupe. Trop de temps. Le premier responsable est celui qui lui a confié une mission pour laquelle il n'était pas qualifiable. Je parle du président de la république, grand architecte cosmoplanétaire de la "no brain campaign" française. Trop, c'est trop.
lundi, novembre 26 2007
01:05
Au sujet de Bomsel, il est l'auteur de "Gratuit", paru chez Folio. Descriptifs techniques pas inintéressant. Analyse dun numérique en termes d'effets de réseau et basta. J'ai tiqué sur le chapitre téléchargement qui, je trouve, tranche avec la rigueur du reste du bouquin (chiant cependant, en raison du style littéraire polytechnicien de l'auteur, façon Aglietta). Bref, pas étonnant qu'il soit là. Pas recruté pour rien.
— éconoclaste-smlundi, novembre 26 2007
02:12
Au sujet d'Olivier Bomsel, soyons clair : zéro publication dans le top 5 des revues d'économie, ou même dans le top 25. Publier des bouquins dans son école ou des articles dans les Annales de son école, passe encore, mais rédiger 30 pages pour le Journal of Economic Perspectives, c'est autre chose. Y a moins de copains au board of editors. Attention, je ne demande pas l'impossible, du style AER ou JEL. Même une publi de type Rev Intl Pol Econ aurait fait l'affaire. Sa seule publi crédible est en début de CV, dans la REI.
— RFPourquoi je m'acharne ? Parce que je crois la chose suivante. Piketty n'est pas un expert de la propriété intellectuelle, mais c'est un expert een science économique, qui a publié dans l'AER et ailleurs ; et je pense qu'il aurait fait un meilleur travail d'expertise économique sur ce sujet que son homologue des Mines. Mais TP n'est pas ingénieur. C'est un chercheur
lundi, novembre 26 2007
03:43
Dingue...
— le foulundi, novembre 26 2007
04:19
lorsque vous affirmez que le piratage est surtout dommageable aux plus gros, est ce que vous pensez a une etude en particulier ? Ca parait assez intuitif comme idee, mais je me demandais comment l'economie traitait ce genre de questions.
— Davidlundi, novembre 26 2007
08:16
Olivennes ignore tout simplement ce qu'est une ressource sur Internet, la manière dont elle est identifiée et mise à disposition. Il ignore ce qu'est un réseau décentralisé avec node et super-nodes. Il fait cadrer son univers mental de commercial sur ce qu'il croit être un système orienté/dirigé à la façon du Minitel (j'appelle dans un tuyau, tu me réponds avec le même).
— allC'est un beau travail de lobbying qu'il accomplit (pourquoi pas) mais sur le plan technique il a tout faux et les dispositions prises seront inefficaces.
lundi, novembre 26 2007
09:18
le piratage est surtout dommageable aux plus gros.
— plopSoit, l'argument des majors est que ce sont les gros qui financent les petits. Baisser le revenus des gros, c'est impacter tout les échelons. Je serais assez d'accord avec ça.
lundi, novembre 26 2007
10:21
Je ne connais cet Olivier Bomsel ni d'Eve ni d'Adam mais je m'étonne de l'attaque ad hominem de RF. Pour n'importe quel travail, on trouvera toujours meilleur que le préposé. Et puis, Piketty n'ayant que 24 heures par jour, il ne peut pas tout faire.
— Pierre S.lundi, novembre 26 2007
11:09
Pour une mise en contexte plus large que je n'ai pas le temps de faire, je signale l'excellent billet de chez Regards croisés sur l'économie.
— Mathieu P.lundi, novembre 26 2007
11:10
Je ne me lancerais pas dans un débat sur les conséquences réels du piratage mais l'argument "Star'ac" m'a toujours semblé douteux. La médiocrité générale de la production musicale ne date vraiment pas d'aujourd'hui (le palmarès de l'antique Top 50 est assez éclairant) donc je vois mal comment cela pourrait expliquer une baisse subite des ventes.
— Arn0lundi, novembre 26 2007
12:17
Je trouve que la première explication ne va pas dans votre sens, au contraire même : dans un monde sans piratage le changement de format (du CD à la dématérialisation) aurait du conduire à des rachats massifs. Autrement dit le chiffre d'affaire des majors aurait du non pas stagner mais monter, et il a au contraire baissé !
— Arn0La deuxième explication est par contre a priori tout à fait pertinente.
(Je signale que je ne suis pas du tout économiste et que je n'engage que moi.)
lundi, novembre 26 2007
12:49
Arno : sur le 1, pas tout à fait il me semble. Encoder son propre CD en mp3 est techniquement facile, et relève de la copie privée, légale. Je ne voudrais pas affirmer que la majorité des fichiers mp3 en mémoire sur les lecteurs relève de cette situation, mais si on parle strictement de remplacement, dans le cas du passage au mp3 et au contraire du passage au CD, les détenteurs des droits n'en profitent pas. Pas de chance pour eux, mais pas du piratage.
— didierlundi, novembre 26 2007
13:04
Je ne pense pas que télécharger (que ce soit en piratant ou même légalement) de la musique que l'on possède déjà en CD soit un phénomène si rare mais admettons.
— Arn0lundi, novembre 26 2007
13:10
Je répondais à Mathieu.
— Arn0Sinon sur le P2P la légalité du téléchargement d'un fichier déjà possédé par ailleurs ne tient pas puisque l'on met presque nécessairement les fichiers que l'on télécharge à la disposition d'autrui (comme le rappelle l'article).
lundi, novembre 26 2007
13:42
Je pense que la critique de cet article à propos de l'upload et des newsgroups est infondée.
— OlivD'abord, au sujet de l'upload:
"En effet, on y lit que la plupart des utilisateurs ne font que télécharger, et ne mettent rien à disposition. Cette assertion a une génération de retard sur les logiciel de P2P."
Je ne sais pas de quel partie du rapport tu retires la première assertion, mais c'est vrai. Beaucoup de gens (j'avancerai même la grande majorité) ne partagent que les fichiers qu'ils sont en train de récupérer, et dès que c'est fini, les retirent. Et quand ils ne téléchargent pas, leur Emule ou autre n'est pas lancé. En conséquence, ils ne contribuent pas à la diversité de l'offre illégal. Ce sont de purs consommateurs, même si techniquement ils partagent quelques fichiers temporairement.
Les utilisateurs grâce auxquels l'offre illégale est si intéressante sont ceux qui mettent en partage:
- soit énormément de fichiers
- soit de nouveaux fichiers (films récents par exemple)
Et c'est vraiment pas la majorité!
Au sujet des newsgroups, (à mon que tu me dises où...) le rapport ne dit pas que les newgroups sont un moyen nouveau et révolutionnaire pour télécharger, mais qu'ils montent en puissance au détriment de la croissance du P2P, ce qui est vrai. Quelques liens dans ce sens:
www.ratiatum.com/news5316...
ratiatum.com/news5834_New...
torrentfreak.com/the-riaa...
www.ecommercetimes.com/st...
Utiliser ces arguments fallacieux comme "aimable mise en bouche" discrédite ton article à mes yeux.
lundi, novembre 26 2007
17:53
Arno : Voir quelques éléments ici :
— alexandre delaiguefreakonomics.blogs.nytime...
Ce n'est pas la première fois que le chiffre d'affaires de l'industrie musicale baisse : il a diminué de 18% entre 1999 et 2006, mais il avait baissé d'autant entre 1979 et 1985. Ce n'est pas non plus la seule industrie cyclique : les ventes d'automobiles aux USA ont baissé de 22% dans la même période. Peu probable que ce soit parce que les utlisateurs téléchargent des voitures sur internet...
Il y a plusieurs facteurs commerciaux qui peuvent expliquer la baisse des ventes : premièrement, le fait que l'industrie n'a pas trouvé de nouveau genre musical pour relancer celles-ci (au début des années 80, la baisse des ventes a coincidé avec la fin du disco); deuxièmement, eur stratégie d'écrémage pour accroître les profits, en se concentrant sur les artistes les plus rentables (ce qui fait baisser le CA mais monter les profits, or on constate que les taux de profit du secteur n'ont pas baissé); troisièmement, la concurrence d'autres loisirs, dont les loisirs numériques; quatrièmement, l'affaiblissement de la stratégie "je vends un album tout pourri sur la base d'une seule chanson potable" par le fait que les clients peuvent désormais acheter (légalement) le seul morceau d'un album qui les intéresse.
mardi, novembre 27 2007
01:10
"les ventes d'automobiles aux USA ont baissé de 22% dans la même période. Peu probable que ce soit parce que les utlisateurs téléchargent des voitures sur internet..."
— Pierre MMort de rire...
En tout cas messieurs les blogueurs économistes noteurs, regardant croisés et éconoclastes, félicitations pour toute cette production critique :)
mardi, novembre 27 2007
01:57
"si on vend moins de disque, c'est que les consommateurs ont moins envie d'acheter des disques. "
— philippeNan nan nan, notre offre étant parfaite, réglée comme du papier à musique depuis des décénies, le consommateur n'a aucune raison de ne pas l'acheter comme avant si ce n'est qu'il l'a déjà piraté, il n'a aucune autre raison valable pour refuser d'acheter nos produits !
Incroyable que ces pro du business en sache si peu sur le cycle de vie d'un produit. Ils croient en la vie éternelle de leurs disques, de leur business, comme c'est beau. Dramatique, mais beau.
Un peu comme le Locomotive Act des britaniques pour protéger l'industrie des transports férroviaires menacée par l'automobile...
mardi, novembre 27 2007
13:47
Excellente analyse, le rapport Olivennes est profondément révoltant mais ne mobilisera que marginalement contre lui. Au final qu'importe pour les rédacteurs de ce rapport la faisabilité technique, le tout pour eux réside dans cette phrase de l'analyse : "Toujours est-il qu'il recommande d'investir des moyens publics dans des solutions dont on sait d'avance qu'elles seront inopérantes, sauf à capturer quelques pirates attardés, restés deux générations en arrières en termes de logiciels".
— JuwilJustement ces quelques pirates attardés seront exhibés par les média (par média j'entend bien sur tout ces merveilleux groupes tenu par des amis de notre Poutine national), à partir de là des gens seront effrayés par cette campagne de terreur en préparation et hésiteront à utiliser les réseaux P2P ou autre moyen d'échange non générateur de revenu pour les rédacteurs du rapport et se tourneront vers des moyens qui eux, génèrent des revenus à M.Olivennes et consort.
Même si peu de personnes succombent à la campagne de terreur, c'est toujours ça de gagné. La seule chose qui pourrait gripper cette belle mécanique une fois voté (car elle le sera sans problème) c'est que les quelques pirates attardés n'en soit pas ou parvienne à abattre juridiquement la loi, c'est peu probable.
Pour finir sur une note cocasse qui mérite d'être rappelée, M.Sarkozy dans son discours suite à la remise du rapport nous parle des problèmes posé par les DRM qui fait que les fichiers téléchargés légalement ne peuvent être lu partout "alors qu'on pouvait le faire sans problème pour un fichier piraté, ce qui est quand même un comble" nous dit il. N'est ce pas ce même Nicolas Sarkozy qui défendait avec acharnement la loi DADVSI qui consacrait les DRM comme la panacée contre le piratage ?
mardi, novembre 27 2007
13:55
pour être juste, le rapport parle aussi des mises en téléchargement pas blogs et sites de type megaupload
— arboboles développements les plus longs (on voit qu'il y avait 2 membres du Conseil d'etat dans la commisison, dont le rapporteur) sont consacrés aux modalités éventuelles d'avertissement/sanction.
En particulier, il est rappelé à plusieurs reprises une décision du Conseil Constitutionnel de 2005 sur la DADVSI. La pierre d'achopement qui permet ou interdit la mise en place des structures proposées par le rapport, c'est le caractère personnel ou non de l'identification de l'IP.
Si ce sont des infos personnelles, alors on ne pourra pas vraiment changer le système actuel, à savoir saisine du juge par les ayants droits.
Autrement dit, toutes les parties du rapport consacrées à des autorités de régulation et de sanction sont soumises à une question plus large, susceptibles d'ouvrir largement les portes du contrôle des données individuelles sur le net.
Pire, des passages du rapport laissent entendre qu'il serait souhaitable d'assurer PAR LA LOI que le contrôle est possible, donc de décider que les données IP ne sont PAS si personnelles que ça.
Je ne suis pas juriste, mais il me semblait, et la décision du conseil constit va dans ce sens, que c'était le juge qui pouvait constater le caractère personnel ou non de ces données, pas le législateur.
Les motifs d'inquiétude sont plus nombreux, finalement, que les craintes pour l'avenir du téléchargement.
Ce rapport est peut-être, involontairement je crois, un cheval de troie dans les libertés individuelles.
Ps : pour ce qui touche à l'avenir du disque et le retard de l'industrie dans ses stratégies, je vous propose également ceci
arbobo.over-blog.com/arti...
mercredi, novembre 28 2007
11:31
Une phrase m'a un peu fait sursauté:
— Étienne"la myriade d'artistes à faibles vente [sic], peu concernés par le piratage"
Ceci est vrai uniquement si on parle de volume en termes absolus (au regard du volume total de téléchargements), mais faux si on se concentre sur les effets que ces volumes infinitésimales peuvent avoir sur ces artistes à faible vente, dont je fais parti.
Nous avons sorti l'année dernière notre deuxième album, sur un label indépendant anglais relativement connu (Duophonic pour ne pas le nommer), avec distribution dans toute l'Europe et les USA. Nous sommes un petit groupe donc le pressage initial fut de 1000 CDs. Aux dernières nouvelles, nous en avions vendu 500 (je laisserai de côté ce que cela veut dire de l'affection que nous porte notre public!). En début d'année, notre album avait été téléchargé plus de 500 fois, sur Oink uniquement. Quand on connait un peu les réseaux P2P (c'est mon cas), on peut donc proposer sans trop se mouiller que le volume total de téléchargements de notre album doit donc compter dans les 1000 à 1500. Il existe en effet beaucoup de sites listant des liens BitTorrent (réseau P2P le plus utilisé depuis le déclin de Donkey), mais nombres se contentent de relayer les liens listés dans un des 3 ou 4 trackers principaux (tracker: qui permet aux utilisateurs BitTorrent de se connecter entre eux).
Je suis bien sûr conscient que "1500 téléchargements" ne signifie pas que nos aurions vendu 1500 disques de plus sans l'existence de BitTorrent. La gratuité du téléchargement permet de se procurer de la musique qu'on n'achèterait pas. Mais il n'est pas déraisonnable de penser que nous aurions pu vendre la totalité de notre pressage initial (ne serait-ce qu'en comparaison des ventes de nos disques précédents). La différence de revenus entre vendre 500 et 1000 CDs, bien qu'insignifiante en comparaison avec ce que gagne Michel Sardou sur un de ses albums, a pour nous un effet bien réel: nous ne pouvons pas payer de studio pour enregistrer le disque suivant. Il faudrait donc pour cela être de notre poche, ce qui quand on a un appart à payer et des enfants à nourrir, devient tout de suite plus difficile, et pour certains tout simplement impossible.
mercredi, novembre 28 2007
14:09
Concernant l'impact du piratage sur les ventes, voici ce que déclare M. Denis Olivennes lui-même dans le journal Le Monde : "Un chiffre : en 2005, on a vendu 100 millions d'albums en France. Dans le même temps, on a piraté l'équivalent de 60 millions d'albums. Je pense que sans piratage, on n'aurait pas vendu 160 millions d'albums en France; Peut-être aurait-on vendu 105 ou 110 millions d'albums."
— FredDonc d'après ce monsieur, le piratage causerait une baisse de 9% des ventes au maximum. Je vois difficilement comment cela constitue, selon les termes de Nicolas Sarkozy, la ruine et la destruction de l'industrie musicale. D'autant que si Olivennes lui-même lâche un chiffre de 9%, on peut se dire le chiffre réel est peut-être inférieur, mais en tous cas certainement pas supérieur (je l'imagine mal en train de diminuer volontairement l'impact du téléchargement illégal).
jeudi, novembre 29 2007
08:28
Avant qu'on me le signale, Olivennes essaye de vendre sa soupe aux Matins de France Culture. Au moment où j'écris, il dit une bêtise de plus : la France serait le seul pays à avoir eu l'idée de la licence globale. Manifestement, la Corée du Sud est un pays trop sous-développé culturellement pour lui pour avoir droit de cité dans le monde de Denis Olivennes. J'ai remarqué une chose supplémentaire : la manière dont Olivennes rejette la pratique du téléchargement illégal sur les « plus jeunes », instrumentant de manière très peu élégante l'inconfort de nombreux parents qui se sentent dépassés de voir les compétences informatiques de leurs enfants dépasser les leurs.
— Mathieu P.jeudi, novembre 29 2007
10:33
"Autrement dit, toutes les parties du rapport consacrées à des autorités de régulation et de sanction sont soumises à une question plus large, susceptibles d'ouvrir largement les portes du contrôle des données individuelles sur le net.
— KuMPire, des passages du rapport laissent entendre qu'il serait souhaitable d'assurer PAR LA LOI que le contrôle est possible, donc de décider que les données IP ne sont PAS si personnelles que ça.
Je ne suis pas juriste, mais il me semblait, et la décision du conseil constit va dans ce sens, que c'était le juge qui pouvait constater le caractère personnel ou non de ces données, pas le législateur."
À priori, et si on en croit l'article suivant, le Conseil constitutionnel à retourné sa veste pour ce cas-là.
www.pcinpact.com/actu/new...
jeudi, novembre 29 2007
10:33
Merci, Mathieu P. de prendre encore du temps pour démontrer ou sont les réels enjeux
— NonymeRecommencer un faux débat à la dadvsi, avec la musique comme prétexte, cela devient lassant
Un marché énorme se profile, les médias ont raté un coche et cherche avec l'aide des États de récupérer la donne. La bande passante du P2P, les Usenet et autre Newsgroup sont dans le collimateur d'une répression international.
La concurrence est intéressante lorsque nous possédons le monopole. C'est une règle bien connue hégémonique et qui ne peut plus tenir.
L'actualité aux US, en la matière, est à décortiquer pour comprendre les enjeux occidentaux et les actions menées du Canada, en passant par la Suisse sans oublier la France.(Hollywood, RIAA )
Débats impossibles, comme pour le dadvsi, reste la mauvaise fois. Nos démocraties se révèlent impuissantes et surtout dévoilent leurs totalitarismes.
Oui, les droits d'auteurs, brevets et autres Copyrights sont une des sources de ce non-sens. Non, nos sociétés modernes n'ont aucune chance de faire face au progrès technologique avec des idées périmées.
Un crime à l'innovation, alors que nous sommes rentrés dans une phase critique de l'évolution humaine.
Nous avons tous besoin de cet outil informatique. Il ouvre des perspectives indispensables au devenir de notre petite condition humaine.
Nos politiques utilisent des méthodes révolues pour imposer leurs visions sociales, créant chaque jour un peu plus de violence qu'ils récupèrent en plus pour justifier leurs actions. Échec et mat, comme pour la Dadvsi avant sa promulgation, comme pour les DRM et autres sécurités perverses et inutiles.
Mais il y a rupture, le débat est clos, il n'aura jamais lieu. Dommage.
Force et de reconnaître que ce combat est perdu d'avance. Ils auront toujours deux-trois coups de retard sur les pratiques que cet outil permet. Le consommateur est encore libre de faire ces choix qui sont déterminants sur l'évolution informatique. (ex: le DVD a de beaux jours face aux blue-ray et HD)
La simplicité étant la force de cet outil, toutes complications sont vouées à l'échec et renforcent les pratiques dénoncées. C'est sans appel.
Pacifier les échanges en est la seule sortie positive acceptable, qui libéralisera un marché et une économie indispensable à notre évolution. Nous en avons bien plus à gagner. Et ne traitons pas cette vision d'idéal, elle en a fait ces preuves.
Ne pas accepter les évidences ne changera rien, et n'induira qu'une perte de temps inutile. Plus les pouvoirs se radicaliseront, plus leurs chutes seront dévastatrices.
Et si nous parlons culture, alors le réseau et l'informatique en sont devenus sa nouvelle expression. Ceux qui maîtrises cet outil en sont les artistes d'aujourd'hui et de demain. Le Huitième Art est là, derrière votre écran.
Si vous lisez ces lignes et que vous avez un doute, alors il y a de fortes chances que vous en soyez victime par désinformation !
vendredi, novembre 30 2007
10:55
Si je reprends les chiffres d'Olivennes cités précédemment (#24), n'a-t-on pas au contraire une situation assez efficace de discrimination tarifaire, qui assure une diffusion importante (+50%) de la musique sans menacer la production (-9%) ?
— Skavmercredi, décembre 5 2007
10:22
Pour information, (après l'étude "Harvard" d'Oberholzer-Gee et Strumpf !), Stan LIEBOWITZ propose à cette adresse, www.utdallas.edu/~liebowi... une revue technique particulièrement critique de l'article "canadien" d'Andersen et Frenz (2007)...
— Moggiomardi, décembre 25 2007
11:20
"titres soulignes et en petites capitales - non accentuees, il ne faut pas trop en demander", j'ai du mal a coprendre, j'avoue :) en tout cas merci pour ce bilet interessantb! c'est toujours sympathique de passser sur ce blog :)
— Tom Cruisejeudi, juin 26 2008
06:35
"si on vend moins de disque, c'est que les consommateurs ont moins envie d'acheter des disques. "
— rencontresi on vend moins de disque c'est aussi qu'on a moins d'argent...
Quand on voit la qualité des productions d'inconnus sortis du net ou d'un château c'est normal de pas avoir envi d'acheter aussi...
lundi, juillet 21 2008
15:37
Avant de dire que la vente de disques baisse à cause des téléchargement il faudrait aussi comparer à la baisse du pouvoir d'achat. De nos jours les gens achètent de moins en moins quand cela n'est pas utile... Par ailleurs la qualité des productions devient tellement médiocre qu'au final je dois acheter un disque au maximum par année au lieu d'une dizaine il y a 10 ans...
— chatDernièrement, au lieu de s'apitoyer sur leur sort ils devraient peut être penser à réagir. Le vent tourne pour tout le monde. Ce n'est pas parceque quelque chose est rentable maintenant qu'il le sera demain. Peut être faudrait-il déjà penser au consommateur qui paye cher une boite ne contenant au final qu'un disque alors qu'il est facile d'y ajouter quelques options comme un livret (complet pour une fois) avec un petit cadeau par exemple (un peu comme matthieu chedid qui offrait un capot et un médiator à ceux qui achetait son coffret dvd pour apprendre à jouer ses musiques...). Tout est dans la façon de faire. Quand on veut jouer les rapaces ça se retourne toujours...
dimanche, août 31 2008
02:12
Tout à fait vrai: autrement dit, toutes les parties du rapport consacrées à des autorités de régulation et de sanction sont soumises à une question plus large, susceptibles d'ouvrir largement les portes du contrôle des données individuelles sur le net.
— rencontrevendredi, janvier 29 2010
14:27
Étant dans le monde du téléchargement ( légal), je souhaitais faire mon petit commentaire ;) Même si le nombre de téléchargement est en baisse, le système pyramidal qui en découle est monstrueux du fait de la facilité des échanges de données. X télécharge est donne à W, qui donne ainsi à Y. Je serais curieux de savoir combien de personnes exactement ont profité d'une uvre téléchargée illégalement, sûrement plusieurs milliers pour un seul piratage. Hadopi ni changera rien, il faut employer des mesures draconienne pour enrayer ce phénomène. Du moins, ce n'est que mon avis.
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