De quoi ça parle ?

La quatrième de couverture :

Longtemps attendue, l’émergence du livre numérique annonce l’arrivée de biens et d’acteurs qui vont ébranler le secteur de l’édition et de la vente de livres. Ce secteur est-il en mesure de réagir à l’implantation d’une nouvelle chaîne du livre numérique qui ne serait pas régie par ce dispositif central du livre physique qu’est le prix unique ?

Tirant partie de la théorie économique, des comparaisons internationales et des données existantes, les auteurs avancent que le prix unique du livre n’a mérité ni l’excès d’honneurs ni l’excès d’indignités dont le débat public l’a chargé. Ainsi, il n’est pas certain que le prix unique ait eu des conséquences importantes sur le prix du livre, pas plus que son absence dans d’autres pays ne semble avoir véritablement nui à la production éditoriale.

Dans sa forme actuelle toutefois, le prix unique du livre entrave partiellement le repositionnement des libraires sur leur apport essentiel à la chaîne du livre, numérique comme physique – la création d’information sur le livre et l’appariement entre titres et lecteurs. Des modifications des relations entre éditeurs et libraires, associées à un prix unique plus dynamique, permettraient ainsi au secteur du livre papier de mieux répondre à l’arrivée de son alter ego numérique.

Au cas où cela ne serait pas parfaitement clair, nous parlons essentiellement du prix unique du livre physique et de ses conséquences sur l'organisation de la chaîne du livre. Nous avons bien caressé l'idée de traiter aussi du livre numérique, mais l'entreprise mérite un opuscule propre, et brasse des enjeux qui ne recouvrent que partiellement ceux du prix unique du livre physique.

Est-ce que cela a un rapport avec ce blog ?

En fait, oui. C'est en voyant ce que j'écrivais sur ce blog que Jérôme m'a suggéré d'écrire cette note, qui ensuite a servi de base à l'opuscule. De fait, nous avions l'un comme l'autre sous-estimé l'ampleur de la tâche ainsi que la sensibilité du sujet. J'espère que nous sommes parvenu à un résultat clair et équilibré.

J'en profite pour remercier Lucie Marignac, des Éditions de la rue d'Ulm, pour le travail qu'elle a réalisé sur le texte. j'avais déjà eu l'occasion de défendre l'idée qu'un bon éditeur contribue à l'amélioration de la qualité d'un ouvrage. J'en ai maintenant fait l'expérience de première main.

Ceux qui veulent me faire de la publicité sont invités à télécharger le communiqué de presse. Merci !