Au menu de l'actualité économique et académique :

Lettre de démission de Xavier Dunezat : beaucoup trop a été dit sur ce sujet. Je rejoins ceux qui soulignent l'ampleur des œillères idéologiques d'un observateur trop innocent pour être honnête. La principal erreur de l'histoire est qu'il se soit fait recruter pour un poste universitaires. Ceci dit, j'espère ne pas avoir à encadrer des élèves de SES formés par lui.

Grève des internes : le gouvernement a cédé, ce qui ne m'étonne pas trop. Pourtant, on pourrait penser que l'État puisse demander des compensations lourdes en échange de la rente générée par le numerus clausus. Il y a là une restriction de la concurrence qui pèse sans doute beaucoup sur les comptes de la sécurité sociale, et une rente à supprimer. Bruxelles ayant commencé à exprimer son souci à l'égard de cette mesure, j'ose espérer que ses jours sont comptés.

Réforme des régimes spéciaux : comme d'habitude, on crie haro sur le baudet, alors que les bénéficiaires des régimes en question ont consenti pendant leur carrière à des efforts importants (taux de cotisation nettement plus élevés, travail de nuit et jours fériés pour des primes ridicules, salaires faibles et progression tout aussi faible). Était-ce vraiment nécessaire de procéder comme cela, plutôt qu'un ajustement graduel des contrats ? J'en doute, et nous n'avons sans doute pas vu la fin de l'histoire, la proposition de réforme à l'heure actuelle semblant passer par un reniement des contrats signés par l'État.