Brèves
Peu de temps actuellement, alors juste quelques brèves au passage.
Au menu de l'actualité économique et académique :
Lettre de démission de Xavier Dunezat : beaucoup trop a été dit sur ce sujet. Je rejoins ceux qui soulignent l'ampleur des œillères idéologiques d'un observateur trop innocent pour être honnête. La principal erreur de l'histoire est qu'il se soit fait recruter pour un poste universitaires. Ceci dit, j'espère ne pas avoir à encadrer des élèves de SES formés par lui.
Grève des internes : le gouvernement a cédé, ce qui ne m'étonne pas trop. Pourtant, on pourrait penser que l'État puisse demander des compensations lourdes en échange de la rente générée par le numerus clausus. Il y a là une restriction de la concurrence qui pèse sans doute beaucoup sur les comptes de la sécurité sociale, et une rente à supprimer. Bruxelles ayant commencé à exprimer son souci à l'égard de cette mesure, j'ose espérer que ses jours sont comptés.
Réforme des régimes spéciaux : comme d'habitude, on crie haro sur le baudet, alors que les bénéficiaires des régimes en question ont consenti pendant leur carrière à des efforts importants (taux de cotisation nettement plus élevés, travail de nuit et jours fériés pour des primes ridicules, salaires faibles et progression tout aussi faible). Était-ce vraiment nécessaire de procéder comme cela, plutôt qu'un ajustement graduel des contrats ? J'en doute, et nous n'avons sans doute pas vu la fin de l'histoire, la proposition de réforme à l'heure actuelle semblant passer par un reniement des contrats signés par l'État.
Publié le mardi, octobre 30 2007, par Mathieu P. dans la catégorie : General - Lien permanent
Commentaires
mercredi, octobre 31 2007
21:09
Ai eu le même genre de questionnement sur les internes. Avec comme idée de réduire le numerus clausus et de largement augmenter le coût des études en médecine, sauf pour ceux qui signeraient un contrat quinquennal ou décennal les obligeant (selon des modalités à préciser) à accepter d'exercer dans les zones désertées. On peut même dépasser ça et financer le logement et tout le reste. Bref, réduire de façon minime le rendement rente et la redistribuer un peu.
— éconoclaste-smSur le fond, la liberté de choisir de payer ou non ses études supprime toute atteinte aux libertés individuelles et je ne parle même pas de ceux qui pourraient devenir médecin alors qu'ils auraient eu du mal sans cela.
Sur le coût budgétaire, ben sans estimation sérieuse, m'est avis que l'université y gagnerait financièrement. Je ne dis pas que c'est bien, mais c'est l'assurance que ça ne coûterait pas plus aux finances publiques. Idéalement, il faudrait que ce soit fait à budget constant. Au risque de paraître gauchiste, ça arrêterait la redistribution pour les fils de médecin (riches) ? Bon, ça, c'est du préjugé, je me pose juste la question.
Reste un problème systémique : pourquoi en médecine et pas ailleurs ? Aïe, que je me suis dit. Donc, j'en n'ai pas fait un post.
Au fait, bienvenue de nouveau parmi nous.
jeudi, novembre 1 2007
12:09
Sur l'idée d'études payées en échange d'un engagement... tu n'aurais pas inventé une École normale supérieure de médecine, là ? Je répondrait plus longuement un peu plus tard à cette idée.
— Mathieu P.vendredi, novembre 9 2007
18:29
Bah, dire qu'une bonne proportion des médecins libéraux sont des fonctionnaires particuliers heurte le sens de la l'aristocratie, mais est une bonne vanne sans conséquence quand certains t'expliquent que tu as la belle vie, du haut de leur plaque.
— éconoclaste-smCela dit, là où je bloque, c'est que je n'avais pas du tout envisagé une ENS... Finalement, ça pourrait régler les problèmes d'égalité de traitement au niveau du CC. Mais bon, j'attends avec intérêt ton analyse (longue, je présume ?) du sujet.