J'y étais invité dans le cadre d'une table ronde intitulée « Le Doctorant blogueur », en compagnie d'Olivier Ertzscheid (affordance.info) et de Timothée Poisot (Plume !, qui n'a malheureusement pas pu venir suite à un empêchement de dernière minute).

Pour commencer, je pense utile de saluer la qualité de la préparation. J'avais été sollicité dès avril par Émilie Bomal qui s'est occupée de nous (y compris, en ce qui me concerne, prendre les billets de train), avec aussi en mai une conférence téléphonique incluant tous les participants et Damien Hamard (@dhamard), l'animateur de la table ronde.

Réceptionné dès mon arrivée à l'Université d'Angers par Émilie, j'a été ensuite accueilli par Damien, qui m'a présenté (n partie via Twitter) au réseau local des archivistes et conservateurs, reconnaissables à leurs ordinateurs portables et à leur activité de tweet intense. C'est d'ailleurs l'un d'eux, Maxime Szczepanski[1], qui a ouvert le forum par une intervention très à propos.

La première table ronde, réunissant un panel de professionnels, traitait de la question de l'identité numérique. J'y ai appris l'existence du service DoYouBuzz, qui me semble effectivement intéressant pour ceux qui veulent se créer un CV en ligne indépendant de l'hébergement éventuellement offert par leur institution, et glané quelques informations sur la manière de procéder des recruteurs. J'ai un peu regretté que les spécificités du recrutement académique n'aient pas été abordées par les intervenants, plus au fait du seul secteur privé. J'ai en revanche admiré la manière dont Olivier et Damien extrayaient en quelques tweets lapidaires les informations essentielles fournies par les différents intervenants.

Pour la seconde table ronde, c'était à nous d'entrer en scène. Olivier était venu avec une présentation qui n'a finalement pas été nécessaire (voir sur son site), j'étais plus traditionnellement venu avec quelques notes sur un papier (heureusement d'ailleurs, parce que mes présentations générées avec LaTeX auraient parues un peu ternes en comparaison). Difficile de dire ce que cela a pu donner de l'extérieur. de l'intérieur, le rythme a été très bien géré par Damien, qui faisait toute leur place aux nombreuses questions de la salle, et relançait quand le besoin s'en faisait sentir par des questions de son cru. Signe d'une excellente préparation : les questions posées par la salle recoupaient pratiquement toutes celles auxquelles les organisateur nous avaient demandé de réfléchir lors de la conférence téléphonique.

Cela m'a d'ailleurs conduit à me poser des questions, de celles qui reviennent souvent d'elles-mêmes, comme Pourquoi un blog ?, à d'autres qui je ne m'étais jamais vraiment posées, comme le risque du plagiat ou de la dévalorisation d'une idée initialement postée sur un blog. Si Olivier et moi étions d'accord sur l'essentiel, ce dernier point constituait probablement notre principale divergence de point de vue, liée à l'écart entre les canons de nos deux disciplines.

Dans son cas, il lui est arrivé de réunir le matériaux de plusieurs billets pour constituer un article, la publication sur le blog pouvant permettre face à une menace de plagiat d'établir l'antériorité de la publication de l'idée ou des données initiales.

Dans mon cas, il me semble qu'il existe en économie une hiérarchie des genres et des publications qui font qu'il est difficile de confondre ce qui peut faire l'objet d'un billet de blog de ce qui peut faire l'objet d'un article dans une revue à comité de lecture. La zone grise ne concerne alors que des synthèses, éventuellement problématisées, qui peuvent constituer aussi bien de longs billets de blogs que de courts chapitres d'ouvrages composites (voir chez éconoclaste ou écopublix). Pour ma part, j'ai choisi une séparation assez claire, avec les billets d'opinion ici, les notes de lecture ou de synthèse plus poussées sur des plates-formes extérieures (NonFiction ou Wikipédia) et les idées originales dans les articles de recherche.

Je n'ai qu'un regret, celui d'avoir dû, pour des raisons familiales, partir dès la fin de la table ronde, ce qui ne m'a pas laissé le temps de remercier comme il se devait les organisateurs. Dont acte.

L'ensemble de l'après-midi ayant été filmée, je pense que l'enregistrement sera disponible prochainement sur le tout nouveau site de l'Université d'Angers.

Notes

[1] Maxime m'a demandé à l'issue de la table ronde si je connaissais un certain Rémi Mathis. Small World.