Ne nous emballons pas : ce n'est pas la réforme du siècle, loin s'en faut. Le travail de thèse reste sous-rémunéré par rapport à sa qualification, et le doctorant demeure une espèce hybride plus vraiment étudiant mais pas vraiment chercheur non plus. De même, la reconnaissance de la thèse comme véritable expérience professionnelle n'est pas abordée. Cependant, le nouveau contrat doctoral contient des avancées significatives par rapport à l'existant. J'avais prévu de faire la comparaison, mais la Confédération des jeunes chercheurs (qu'on peut difficilement accuser d'être une officine gouvernementale) l'a fait pour moi. Je vous laisse donc lire le document produit. En quelques mots, le texte est clairement améliorable, car il échoue à réintégrer pleinement les doctorants dans une logique de relation de travail, mais constitue un progrès par rapport au vide juridique et à la rigidité des contrats actuels.

Dès lors, ce qui me pose problème est de comprendre pourquoi diable les mouvements d'EC ont avec un bel ensemble inscrit le retrait de ce projet dans leurs revendications ? D'après ce que j'ai vu passer dans mon université, cela procède d'un défaut d'information sur ce point, et je comprends que l'on n'ai pas très envie d'accorder au gouvernement le bénéfice du doute. Maintenant que cette analyse existe toutefois, j'espère que les doctorants ne feront pas les frais de la contestation en cours.