L'entrée est libre, les inscriptions se faisant sur http://www.jec.culture.gouv.fr/. Je compte présenter ce papier.
Annonce : 4es Journées d'économie de la culture
mardi, octobre 27 2009. Lien permanent Recherche › Économie de la culture
Les 4es Journées d'économie de la culture se tiendront le 3 décembre 2009. Cette année, les organisateurs ont choisi de donner la parole à de jeunes chercheurs (dont votre serviteur), leurs présentations étant discutées par des chercheurs chevronnés.
13 réactions
1 De DC - 28/10/2009, 14:30
Tu n'aurais pas le même en version française ?
2 De Mathieu P. - 28/10/2009, 15:36
Malheureusement non : mes papiers de recherche formalisés sont écrits directement en anglais. En revanche, je prépare un travail de synthèse sur le prix unique du livre en français. Plus de détails quand ce sera prêt.
3 De DC - 28/10/2009, 16:30
Ok.
J'ai vu un "form" en lieu et place d'un "from". Si ça peut aider...
4 De Moggio - 28/10/2009, 19:11
Merci pour l'information ! ;-)
En attendant votre "travail de synthèse sur le prix unique du livre en français", cet article publié aujourd'hui concernant une demande de l'American Booksellers Association du 22 octobre au sujet du "comportement" d'Amazon.com, Wal-Mart et Target est, je crois, en lien direct avec le sujet de vos investigations doctorales : www.jeffjacoby.com/6493/t... .
5 De Moggio - 28/10/2009, 19:26
Oups ! J'ai cliqué trop vite ! Si vous avez un peu de temps, je serais heureux de connaître votre avis sur cet article, en particulier s'il y a bien une différence claire entre la pratique du "loss leader" et le "predatory pricing", ce dernier étant, si j'ai bien compris, illégal car pouvant conduire à long terme à faire sortir du marché des entreprises et conduire finalement à une situation (inefficiente) plus ou moins "monopolistique".
6 De Moggio - 28/10/2009, 19:53
Merci.
7 De Mathieu P. - 28/10/2009, 21:03
D'après l'article de Wikipédia sur les prix prédateurs, auquel je fais assez confiance, la différence entre la vente à perte à des fins de promotion est les prix prédateurs est fine. Essentiellement, l'accusation de prix prédateurs doit être solidement étayé par la démonstration de l'intention de faire sortir du marché les concurrents. Manifestement, l'American Booksellers Federation n'a même pas pris la peine d'essayer de prouver cela, ce qui vide complètement leur accusation, ce qui laisse supposer un certain niveau de panique ou de désespoir. Je ne peux m'empêcher de remarquer que les arguments sont identiques à ceux entendus en France à propos du livre numérique, que l'on déconsidèrerait si on s'abaissait à le vendre moins cher que sa contrepartie papier.
8 De MacroPED - 29/10/2009, 12:10
Si seulement, je pouvais te donner un point de vue pertinent. Dommage! A voir d'entrée de jeu, le modèle me parait élégant... Je veux essayer de le lire de bout à bout pour me saisir du contenu.
C'est une bonne chose pour toi.
9 De Moggio - 29/10/2009, 21:00
@Mathieu P. : Merci. À lire les versions française et anglaise de l'article de Wikipedia sur les prix prédateurs, les exemples empiriques de telles pratiques ayant conduit de manière peu discutable à une situation de monopole semblent bien rares, ce qui ne va pas dans le sens de l'argumentaire (déjà fragile) de l'American Booksellers Association. Votre parallèle avec l'arrivée du livre numérique en France est pertinent : les éditeurs français ne se bousculent pas pour l'instant pour proposer leurs ouvrages sur le Kindle d'Amazon, c'est le moins qu'on puisse dire.
10 De Mathieu P. - 30/10/2009, 10:25
La non-vente sur le Kindle n'est pas, à mon avis, le signe le plus inquiétant. On peut vouloir ne pas se retrouver enfermer dans un format propriétaire qui livre l'éditeur au bon vouloir d'Amazon. En revanche, la volonté de vendre le livre numérique au même prix que le livre papier me semble relever d'un aveuglement pur et simple à l'égard de l'expérience américaine, qui a montré que les lecteurs s'attendaient à un différentiel de prix notable. À ce jeu-là les éditeurs risquent de doublement rater le train du livre numérique en donnant un avantage de départ aux textes du domaine public.
11 De Moggio - 30/10/2009, 10:49
Je comprends votre précision sur le format propriétaire, merci.
12 De Moggio - 31/10/2009, 18:57
La "vente à perte" (sans citer ceux qui la pratiquent), le "format" (propriétaire) et une "dérive monopolistique programmée" sont évoqués par Antoine Gallimard dans son article en ligne publié dans Le Monde daté du 31 octobre 2009 sur le thème "Le livre survivra-t-il à Internet ?", avec aussi des tribunes (pas très enthousiasmantes aussi, selon moi) d'Arash Derambarsh (Le Cherche-Midi), de Bruno Racine (BNF), d'Ariel Nourry (Hachette Livre) et - de nature assez différente - de Rémy Toulouse (éditions Les Prairies ordinaires). Parmi d'autres choses pour lesquelles les pouvoirs publics (nationaux ou européens) sont sollicités, Derambarsh et Nourry demandent un "prix unique du livre numérique", Gallimard s'inquiète que "l'économie du numérique ne vienne pas mettre en cause les équilibres que la loi sur le prix unique a permis de tenir, en particulier la pluralité des réseaux de vente", et Racine affirme que la "question du prix du livre numérique" constitue un enjeu majeur qui doit "faire l'objet d'une concertation avec les pouvoirs publics" et ne peut "faire les frais de règles imposées par les seuls opérateurs privés". Amazon (ou le Kindle) et Google sont cités dans les cinq articles et apparaissent plutôt comme les Méchants de l'histoire. Vous parliez d'un "certain niveau de panique ou de désespoir", c'est une conclusion que l'on peut en effet être tenté de tirer.
13 De Moggio - 09/11/2009, 11:09
Après d'autres, en plus d'un taux de TVA à 5,5 % le patron de la Fnac en appelle aussi à un prix unique pour le livre numérique : www.lefigaro.fr/medias/20... . Sans ces deux dispositifs préférentiels, "on risque des désordres qui seront préjudiciables pour toute la filière du livre", d'après lui. Il considère en outre que la question des "verrous numériques" et autres "DRM" ne pose pas de la même façon pour le livre que pour la musique enregistrée.