Cette note de lecture étant déjà bien en retard, j'irai à l'essentiel : Smart est l'ouvrage le plus intelligent que j'ai lu au sujet d'Internet à ce jour. Là où missionnaires comme contempteurs du digital regardent Internet au travers des écrans à portée de leurs yeux, Frédéric Martel est allé voir sur le terrain par qui sont faits et utilisés les outils de l'Internet actuel. Il en revient avec une thèse au rebours du village global ou du monde plat. Smart démontre qu'il n'existe pas un Internet mondial, abolissant les barrières culturelles, mais des Internets, dont les frontières recoupent bien souvent des frontières bien physiques.
Mot-clé - Télévision
mardi, juin 14 2011
Note de lecture : Mainstream (2/3)
mardi, juin 14 2011. Notes de lecture
Ceci est la deuxième partie d'une note commencée ici. Dans la deuxième partie de son livre, Martel explore les marchés internationaux de contenus. Sous le titre « La guerre culturelle mondiale », il décrit à mon sens moins un guerre que la fin d'un monopole, avec un mélange de stratégies protectionnistes ou promotionnelles qui dessinent les possibles de la géographie future des échanges culturels.
lundi, juin 13 2011
Note de lecture : Mainstream (1/3)
lundi, juin 13 2011. Recherche › Économie de la culture
Avec beaucoup de retard sur sa sortie, j'ai enfin lu Mainstream de Frédéric Martel. Ce ouvrage est le fruit d'une vaste enquête sur la culture de masse au niveau mondial, avec comme fil directeur le double objectif de comprendre pourquoi seuls les États-Unis semblent capables de produire des contenus rencontrant un vaste succès au-delà de leur frontières et de voir si d'autres lieux de production pourraient concurrencer ce qui est perçu comme une hégémonie culturelle américaine. Exploitant 1250 entretiens avec les acteurs essentiels des industries de contenu, Frédéric Martel apporte une réponse décalée par rapport aux analyses usuelles de la situation. Selon lui, le succès des contenus américains, qu'il s'agisse de Spider Man ou du Da Vinci Code ne tient pas à la poursuite d'une propagande culturelle, mais à l'efficacité d'un secteur économique qui cherche avant tout le succès, quitte à gommer les éléments d'identité ou de valeurs américaines. Inversement, la volonté de d'utilisation des industries de contenu à des fins de promotion d'un modèle ou de valeurs qu'on constate dans les groupes de médias émergents se heurte à la nécessité pour eux d'adapter les mêmes méthodes que celles des américains et donc de composer avec les valeurs qu'ils entendent promouvoir.
mercredi, avril 6 2011
Faut-il autoriser la publicité pour les livres à la télévision ?
mercredi, avril 6 2011. Recherche › Économie de la culture
Dans un article du 18 mars dernier dans Le Monde, Arash Derambarsh (éditions du Cherche-Midi) propose de reprendre le débat sur la publicité pour les livres sur les chaînes hertziennes. En l'état de la législation, cette publicité est interdite. Elle a été autorisée sur les chaînes en accès payant, apparemment sans que l'expérience soit très convaincante.