La conséquence immédiate, bien connue des économistes mais à peu près systématiquement oublié chez les journalistes, est que le taux de chômage des jeunes ne concerne que ceux qui ont arrêté leurs études (et ne les ont pas reprises). Cela mesure donc le chômage sur les moins diplômés et une partie des jeunes diplômés.
Dans des pays où l'accès à l'université est massif, comme l'Espagne et la Grèce, cela introduit à un biais très important. Ainsi, il y a effectivement 50% des jeunes actifs au chômage dans ces pays. Mais cela ne représente que 18% de la classe d'âge.
À titre de comparaison, les grandeurs correspondantes sont 21% et 12% en France.
Il ne s'agit pas ici de minimiser le problème de l'emploi des jeunes dans ces pays. Mais dire qu'un jeune Espagnol sur deux est au chômage est une ânerie. Faites-le savoir.