Shorter : les arguments qu'on entend aujourd'hui à propos des immigrés d'origine africaine (sales, pas intégrables, culture trop différente, fanatiques religieux, prennent le travail des Vrais Français, etc.) sont mot pour mot les même que ceux utilisés depuis la fin du XIXe siècle pour qualifier les vagues d'immigration successives, les Ritals (tiens, mon arrière-grand-père, côté paternel), Polaks, Juifs ashkénazes et séfarades, métèques divers (tiens, mon grand-père, côté maternel).

Rien de bien nouveau sous le soleil, évidemment, que ce soit pour ceux qui ont la mémoire longue ou qui ont étudié cette période. Mais une ressource précieuses quand il s'agit de remettre ceux qui nous disent « Cette fois-ci c'est différent » qu'ils ne font que ressasser les vieilles scies d'une xénophobie primaire.